Critique : Wanted : Mort

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Massacre de la Saint-Valentin

La séquence arrive environ une heure après le début de l'histoire et dure environ 95 secondes. Le lieutenant Hannah Stone, fraîchement douchée après une autre journée terrible et violente au travail, entre dans la cafétéria de son quartier général pour le dîner. Au comptoir, on lui tend une soupe de poisson, du curry Bratwurst aux pommes de terre, une gelée de cassis et une tasse de café fumante. Bien mérité.

S'asseyant à une table vide, Hannah fixe le bol. Au sommet de sa soupe se trouve une tête de poisson coupée. Il la regarde. Hannah le regarde dans les yeux, qui plongent dans son âme. Creux. Sans clignement. Accusant. Hannah jette la soupe de côté, où même un chat affamé décide de ne pas participer au repas gratuit. Ramassant sa fourchette, Hannah la poignarde dans la bratwurst, ou du moins tente de le faire, car les couverts ne parviennent même pas à percer la peau de la saucisse. Passer aux pommes de terre donne des résultats similaires, les tout-petits se contentant de claquer violemment hors de l'assiette.

La gelée ? Eh bien, ça écope assez proprement. Trop proprement, en fait, car il reste fermement collé à la cuillère d'Hannah, refusant de bouger et paraissant beaucoup plus noir maintenant que dans le plat. Tout ce qui reste pour sauver ce triste repas est le café. Et donc, dans le silence assourdissant de la cafétéria creuse, Hannah ramasse la tasse… Est-ce un crâne littéral elle espionne dans la vapeur de la boisson ?

Le dîner d'Hannah est gâché. Le repas a été un désastre.

La séquence précédente n'a aucune incidence sur l'intrigue, les personnages ou les thèmes narratifs de Recherché : mort quoi que ce soit. Mais, avec cette scène de déception culinaire, le jeu a conquis mon cœur.

Recherché : mort ( PS5 (testé) PS4, Xbox One, Xbox Series X/S , PC )
Développeur : Soliel Ltd.
Editeur : 110 Industries
Sortie : 14 février 2023
PDSF : 59,99 $

Recherché : mort est un tout nouveau slasher/shooter à la troisième personne, développé par le studio japonais Soliel et édité par la société suisse 110 Industries. Décrit par son éditeur comme 'une lettre d'amour à la sixième génération de consoles de jeux vidéo', Recherché : mort porte son Spirit of '01 avec audace sur sa manche, visant à offrir une recréation complète de l'action maladroite, de la narration alambiquée et de la brutalité à la limite injuste défi des titres run ‘n’ gun du début des années 2000.

L'histoire, au moins autant que l'on peut en discerner à partir d'un scénario parfois incompréhensible, suit une semaine dans la vie de l'équipe privatisée de Hong Kong Black Ops 'Zombie Unit' - une sorte de 'Suicide Squad', composée d'anciens criminels de guerre chargés en s'adonnant aux actes les plus sales de la pègre de Hong Kong. Dirigée par l'agent suisse Hannah Stone, l'unité, malgré la localisation, ne comprend pas un seul membre asiatique, c'est le cas avec la quasi-totalité des Recherché : mort 's cast, offrant peut-être la version whiteiste et la plus ridiculement américanisée du monde oriental que la fiction ait vue depuis longtemps.

Cet anachronisme maladroit constitue le premier de nombreux choix esthétiques et thématiques ahurissants qui infusent Recherché : mort avec son identité distincte. C'est-à-dire que le titre de Soliel embrasse ouvertement sa propre horreur, tout en époustouflant parfois avec l'arrivée d'un personnage cool, d'un endroit satisfaisant d'ultraviolence ou d'un morceau de synthé Carpenter-esque de haut niveau. Tous les points forts du titre sont juxtaposés à des ennemis stupides et répétitifs, un système de personnalisation des armes à feu à peine pertinent, des étapes implacablement longues et un dialogue sans exposition qui laisserait Roger Corman demander 'Un peu plus de rembourrage de script, s'il vous plaît'.

Pour être franc, Recherché : mort est une atrocité moderne de la conception de jeux. Et j'aime ça.

Situé dans un futur cyberpunk alternatif, l'Asie a prospéré dans l'I.A. marché post-guerre froide, dominé par le développeur humanoïde (pensez 'Replicant') Dauer Synthetics. Cependant, un violent smash-and-grab au siège de l'entreprise oblige Dauer à déclarer faillite, entraînant des retombées d'entreprise et une rébellion de masse de la part de la population synthétique. Parce qu'ils sont apparemment vraiment doués pour être des gens complètement affreux, Zombie Unit est envoyé pour enquêter sur le chaos, guidé par le stéréotype du chef de la police Cpt. Simmons et assisté de la cheffe de télévision devenue armurier Vivienne Niermantsverdriet, (représentée par Stefanie Joosten de Engrenage métallique renommée 'tranquille').

Ce qui suit est une série de galeries de tir incrédules alors que Stone et son équipe massacrent scène de crime après scène de crime – l'adresse au tir experte d'Hannah et le jeu d'épée de niveau samouraï transformant l'opposition en bouillie complète. Recherché : mort est violent. Verhoeven violent. Les ennemis d'Hannah se détachent comme des tissus humides, pompés à fond puis tranchés et coupés en dés. Cela se traduit par des fontaines cramoisies qui laissent tout et tout le monde dans les environs ressembler à la date de bal de Carrie White.

Il y a une « méchanceté » inhérente à Recherché : mort l'action, la vulgarité et le récit de It sait que c'est grossier, odieux et superficiel. Et pourtant, même dans notre monde de jeu très évolué, il y a quelque chose d'attirant dans sa grossièreté simpliste. Recherché : mort est réel difficile, avec des points de redémarrage douloureux, un système de couverture maladroit et des combats à l'épée qui, bien que satisfaisants et dynamiques, ont mis Hannah à la morgue après seulement quelques erreurs. Parfois, le jeu est presque comiquement difficile. Cela vous mettra en place avec une bataille brutale entre boss seulement pour ensuite pas vous récompenser avec un point de contrôle immédiatement après. Une invasion de poste de police au milieu de l'histoire est impitoyable, et seuls les esprits sanglants verront beaucoup plus loin.

(Bien qu'un mode facile secret est à débloquer, fans de Konami.)

Munitions mortelles

Je dois clarifier une chose. Le jeu dans Recherché : mort est archaïque par conception. Bien que le jeu soit jouable, agréable et convaincant (je l'ai déjà terminé avec deux niveaux de difficulté), il est incroyablement identique, interminable et manquant sérieusement de variance. Vous ne pouvez jamais dire si le titre est conscient de juste comment c'est intentionnellement maladroit / old-school. Recherché : mort choisit le chaos à chaque étape du chemin.

Les plaisanteries abominables des PNJ, les ennemis balle-éponge, les mécanismes «une apparence», tirez sur le baril rouge pour l'explosion. Des rangées interminables de portes impossibles à ouvrir. Des personnages se répétant au combat encore et encore… 'Grenaaaade !' « Des renforts ! 'Attrapez cette salope !' 'Grenaaaade !' « Des renforts ! 'Attrapez cette salope !'. Un méchant tout simplement a La ressemblance de Tom Cruise. Bien sûr, pourquoi pas?

Sont-ils tous dans la blague? Ils pourraient bien être… Et si oui, alors étaient la chute, Jack.

Pourtant, il y a quelque chose donc attrayant sur la simplicité de toute l'affaire, une fleur d'indulgence gratuite cultivée à partir d'une parcelle de terre. Les personnages sont tous des dopants universels de fibre morale douteuse, mais ils sont toujours étrangement chaleureux et sympathiques. Certains dialogues ont terrible cadence « première prise », (niveaux Tommy Wiseau/Barry Burton), devient pourtant étrangement attachante. Quant à la partition, elle est légitimement cool, avec une foule de chansons originales (certaines interprétées par Joosten elle-même) ainsi qu'une poignée de reprises des années 80. Si vous voulez manger des ramen sur 'I Touch Myself' des Divinyls, j'ai le jeu pour vous.

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C'est cette curieuse fusion de design qui maintient Recherché : mort le sang pompe. Chaque fois que vous commencerez à vous lasser du gameplay rigoureusement old-school, l'un des chats de Vivienne brisera le quatrième mur, ou vous rencontrerez un décor ou un boss vraiment cool. Même les cinématiques de l'histoire sont pleines de variance, rebondissant entre le machinima intégré au moteur, la FMV et l'anime traditionnel. Ce qui ajoute à l'approche frénétique du titre 'coup de chance' en matière de style, de ton et de choix thématique.

Lorsqu'ils ne préparent pas la procédure policière à la pointe d'un katana, Hannah et ses amis peuvent se détendre avec une sélection de mini-jeux à débloquer. Ceux-ci incluent des escapades rythmées basées sur des ramen rapides ou se détendre avec Vivienne pour un duo de karaoké. Hannah peut également constituer une collection de figurines de personnages via des jeux de grue étonnamment authentiques, qui sont tout aussi frustrants à jouer que la vraie chose. De plus, un shmup complet en sept étapes, Fugue dans l'espace , se trouve dans le QG de l'unité zombie. et est, en soi, une entreprise amusante qui rappelle les classiques du genre tels que Pas à pas et Type R.

Afin d'améliorer ses capacités de combat, le lieutenant Stone peut visiter le champ de tir pour une action d'attaque de score ou affronter des adversaires en réalité virtuelle dans des affrontements à l'épée. Maîtriser les capacités d'Hannah est un élément clé pour profiter Recherché : mort . Un arbre de compétences permet de débloquer de nouveaux mouvements, une meilleure défense et des actions d'évasion, qui sont toutes des priorités absolues. Notre fille est assez sous-alimentée dès le départ – ce qui risque d'effrayer les joueurs impatients – mais plus vous affinez vos tirs à la tête, vos parades parfaites et vos finitions sanglantes, moins votre chaos de mêlée sera frustrant.

Et, pour tous les autres, il y a des tronçonneuses.

Canon en vrac

Pour tous ses 'défauts de conception' ironiques, Recherché : mort en a un majeur point de discorde. En dépit d'offrir un casting de cinglés amusants et un monde futur cool pour sa narration, le récit va en fait nulle part . Plusieurs fils sont lancés puis instantanément abandonnés, tandis que des personnages passionnants et intrigants – tels que l'assassin masqué Kolchak, l'agent d'assurance sexy Madame Wong et le synthétique innocent Octobre – sont présentés comme des acteurs principaux pour simplement disparaître une scène ou deux plus tard .

Fatalement, juste au moment où les fils de l'intrigue se rejoignent… les crédits roulent. Et tandis que Soliel devrait être félicité pour ne pas avoir laissé le gameplay invariable dépasser son accueil (environ 11 heures selon les compétences), il y a tellement laissé sur la table en termes de fil central et d'arcs de caractères individuels. Ayant traversé le jeu deux fois, je suis toujours complètement désorienté en ce qui concerne le complot principal, les méchants, leurs motivations et le raisonnement de Zombie Unit. Hannah elle-même laisse le récit criblé de questions, tandis que plusieurs personnages sont simplement M.I.A. à mi-chemin.

Insérer une pancarte « Scènes manquantes ».

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Clairement, Recherché : mort a été produit comme premier acte d'une éventuelle pièce en trois actes. Alors vous feriez mieux d'aller l'acheter, car moi et le reste du monde du jeu, avons besoin de plus de Vivienne et de ses 11 chats dans nos vies.

'Où est ce bâtard pelucheux?'

Êtes-vous un fan de jeux vidéo qui se plaint de mécanismes tels que le jeu gratuit, toujours en ligne, gacha, les jeux en tant que service, le multijoueur forcé, les mondes ouverts vides, l'artisanat, l'introspection constante des statistiques d'équipement, les microtransactions ou le infâme « UbiBloat » ? Eh bien, devinez quoi, ils ont créé un jeu qui n'a pas n'importe quel de ces choses. Pas une. Certes, il n'a pas de parcelle d'autres choses aussi : Ray tracing, un scénario cohérent, un mode coopératif, un gameplay/ennemis variés, des ombres de personnages ou An Ending.

Il y a aussi le point subjectif, mais important, de la tarification. Combien coûte aussi combien payer pour un jeu de ce calibre? Et son thème 'Bargain Bin' suggère-t-il qu'il mérite un prix correspondant ? La réponse est entre vous et votre portefeuille. Lisez les autres critiques et pesez les chances. Acheteur méfiez-vous, ami.

Recherché : mort est le pire jeu auquel j'ai joué depuis des années, et est absolument pas pour tout le monde. C'est à peine pour n'importe qui . Il est désuet à bien des égards, que ce soit intentionnellement ou non, et il est également solide comme le roc, jetant le joueur dans les profondeurs et lui disant de boucler sa ceinture. Pourtant, de manière fascinante, le gameplay de l'ère PS2, la violence gratuite, l'atmosphère narcotique et les scripts gratuits sont tout simplement inexplicablement attrayants. Je veux dire, nous a fait veulent tous une suite à Le punisseur , droite?

Vous pouvez interroger le nécessité pour un tel titre en 2023, mais on ne peut remettre en cause la passion et l'audace avec lesquelles il s'attaque à l'air du temps, laissant un beau gâchis dans son sillage. D'autres jeux chuchotent et marchent sur la pointe des pieds, terrifiés de ne pas tomber dans le Paramètres de genre exacts qui constituent le succès dans l'espace de jeu AAA. Par comparaison, Recherché : mort tombe dans la fête sans y être invité – whisky à la main, pantalon autour des chevilles, beuglant « 99 Luftballoons ». Il en profite pour retourner l'oiseau sur un Soulslike à proximité, avant de dire à un tireur d'un milliard de dollars de manger de la merde. Puis il tombe sur une chaise et vomit.

Une gueule de bois de conception de jeu abandonnée, habillée d'une esthétique indisciplinée et alimentée par le cyberpunk Pat Benatar. Le gameplay impitoyable et l'action répétitive en laisseront certains complètement consterné , mais le casting radieux de réprouvés, de mini-jeux idiots, de dialogues déroutants et d'engagement éhonté envers le bit donne lieu à l'une des versions les plus déconcertantes et hypnotiques depuis un certain temps. Tout simplement: Recherché : mort est un putain d'épave de train, et tu ferais mieux de faire poinçonner ton billet.

_{(Cette critique est basée sur une version commerciale du jeu fournie par l'éditeur.)}

7.5

Bien

Solide et a certainement un public. Il pourrait y avoir des défauts difficiles à ignorer, mais l'expérience est amusante.